La réussite d’un projet de recherche pour le développement tient beaucoup à la qualité des ressources humaines engagées dans les processus.

Dans un objectif de valorisation des résultats de la recherche ainsi que des acquis de projets, des formations courtes collectives, à destination des chercheurs des pays (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) sont généralement réalisées. Pour le cas spécifique du projet MANIOC "Production durable du manioc en Afrique Centrale et intégration aux marchés", il y'a eu les formations suivantes : Utilisation du logiciel SPHINX (formation en cascade), la rédaction scientifique, la gestion Axée sur les résultats (GAR), les rencontres doctoriales ainsi que les échanges d'expériences entre producteurs membres des plateformes nationales de la chaine des valeurs manioc. Une formation sur les Systèmes d’Information Géographique reste très sollicitées en vue de vulgariser cet outil d'aide à la décision. 
Au temps du projet ARDESAC également, les équipes de chercheurs ont été renforcées sur les Systèmes d’Information Géographique (2006), l’analyse des données (2007) et la rédaction scientifique (2008). 

Le PRASAC met toujours un accent particulier sur l’appui aux formations longues. Sa stratégie s’appuie sur les complémentarités et les partenariats (projets bilatéraux tels que ARS2T au Tchad, les SCAC de Yaoundé et de Bangui) pour la prise en charge des bourses. Les travaux de terrain se réalisent dans les terroirs  ou sites des projets du PRASAC, selon la programmation des activités. Dans le cadre du projet MANIOC (2011-2018), les formations diplomantes ont été réalisées en privilégiant les écoles doctorales situées dans la zone du projet. Les résultats obtenus à ce jour dans le cadre du module 6 sont :

- 29 bourses de formations diplômantes octroyées dont 16 de thèse, 12 de master et 1 d’ingénieur U 6 diplômes de doctorat, 8 diplômes de master et un diplômes d’ingénieur ont été obtenus U dix sessions de formations ont été réalisées, ce qui a permis de

- renforcer les capacités de 330 personnes environ, dans des domaines tels que l’élaboration des méthodes et procédure de gestion à l’attention des comptables, la « Gestion Axée sur les Résultats (GAR) », l’utilisation du logiciel Sphinx v5, rédaction scientifique, etc.

- Une vingtaine d’activités ayant impliqué près de 340 personnes ont été réalisées dans le cadre des visites d’échanges, dont des rencontres d’échanges techniques et de management scientifique des activités du projet,

- 04 sessions du Conseil Scientifique, des comités « Recherche développement », des réunions de mise en place de plateformes nationale et régionales etc.

 Globalement, les résultats obtenus sont assez satisfaisants, même s’il faut déplorer pour ce qui est des formations diplômantes, un fort taux de déperdition et des difficultés de mobilisation des candidats pour les formations de techniciens. En dépit de tout cela, on peut estimer que le projet a contribué au renforcement des capacités techniques et de la recherche dans l’espace CEMAC.

Avec ARDESAC (2004-2009), une trentaine de formations (master, DEA et doctorat) ont été lancées à l’échelle régionale. Les écoles doctorales sont situés généralement en Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Sénégal) mais aussi en France.


Depuis sa création, le PRASAC développe des démarches qui visent à renforcer les capacités de gestion et d’intervention des agriculteurs et des éleveurs pour leur permettre de faire face aux nouvelles contraintes et aux nouveaux enjeux. Diverses actions avaient été menées en matière de conseil à l’exploitation familiale durant la période 1998-2018. Depuis, les équipes ont pu notamment concevoir un module pédagogique de sensibilisation au conseil agricole à destination des écoles d’agricultures du Nord Cameroun (2007) et développer des modules de formation à destination des organisations de producteurs en Centrafrique et dans la sous région en général (2008, 2018).